Par Axel Genoud Prachex
Dans un rapport publié le 5 avril 2018, l’Union européenne félicite la Moldavie pour ses efforts dans la mise en place de réformes contribuant à la stabilité économique du pays. Ce même rapport accuse aussi les dysfonctionnements dans la lutte anti-corruption au sein des hautes sphères politiques et économiques moldaves ainsi que le manque d’indépendance de la justice.
La veille, le Premier ministre moldave, Pavel Filip, déclarait orienter son pays en direction de l’Union européenne. La décision prise cette semaine par son gouvernement d’aligner les standards de contrôle des fruits et légumes sur ceux de l’Union européenne pour augmenter les exportations y fait écho. Par rapport à la même période, le commerce entre l’Union européenne et la Moldavie a augmenté de 18% entre 2017 et 2018.
Une orientation qui n’empêche pas la coopération avec l’Est. En effet, le même jour, le Parlement a ratifié l’adhésion au programme de lutte contre le terrorisme et les autres formes violentes d’extrémismes de la CEI (Communauté des États indépendants) dont la Moldavie est membre. Un programme courant a déjà été entamé pour la période 2017 – 2019. Son objectif et d’améliorer la prévention, la coopération et la mise en œuvre de mesures d’investigation pour sécuriser les territoires des États membres.
Parallèlement à ces déclarations et accords politiques, un sondage publié le 4 avril 2018 par le Centre de recherche sociologique de Moldavie met en exergue la partition de la société moldave. Il indique que 52% des Moldaves sont favorables à l’adhésion à l’UE et 41% au projet d’Union économique eurasiatique.