La page des médias

Vous avez été nombreux à me demander une revue de presse des multiples contributions médias que j’ai pu apporter depuis le début de la guerre en Ukraine. En voici un condensé, non exhaustif, issu des dernières publications, classées par thème ou sujet.

Le bon moment pour négocier la paix ? 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Guerre hybride et désinformation

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’attention portée à la désinformation, l’un des champs de bataille de la guerre hybride, s’est accentuée. L’information est une donnée clef en temps de guerre, notamment quand le conflit est aussi proche de nous. La Russie a bien compris qu’un pays démocratique ne peut se permettre d’aider l’Ukraine dans la durée si sa population y est opposée ou en subit des répercussions trop importantes (comme la hausse du prix de l’énergie). La guerre a donc également lieu sur le terrain de l’information. L’enjeu pour le Kremlin est de parvenir à diffuser sa propagande dans les médias occidentaux et sur les réseaux sociaux. Polytechnique Insights

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les attaques sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes, l’arrivée du froid et les approvisionnements en armes

Pour Carole Grimaud, fondatrice du Center for Russia and Eastern Europe Research (CREER) et experte de l’Observatoire géostratégique de Genève, l’objectif de la Russie est clair : « plonger l’Ukraine dans le noir et dans le froid. »« C’est une stratégie délibérée de les faire plier ou se replier des territoires reconquis », ce qui aura bien évidemment des conséquences sur la population, mais aussi sur l’armée, qui a elle aussi besoin d’énergie pour se chauffer, s’éclairer et poursuivre les combats. 

D’autant plus qu’après les centrales énergétiques, la Russie pourrait « couper les routes de ravitaillements, avance Carole Grimaud. Les camions arrivent de Pologne par des routes à l’ouest de l’Ukraine. » Outre les aides alimentaires, Moscou tente surtout d’empêcher le passage des armes pour approvisionner l’armée ukrainienne.

L’hiver pourrait également avoir des conséquences sur la suite des combats, mais cette fois-ci, les deux camps seront concernés. « Jusqu’à peu, on pensait que la mauvaise météo allait ralentir les combats mais en réalité, cela va juste changer la manière de faire la guerre sur le terrain, estime la chercheuse. La Russie va probablement en profiter pour poursuivre les opérations. »

Mais, en cas d’hiver froid, les conditions pourraient être difficiles pour les deux armées, qui vont avoir besoin de matériel et de vêtements chauds. Se pose aussi la question des armes, car « elles ne fonctionnent pas de la même manière selon des températures », note l’experte.« Pour les Ukrainiens, les armes envoyées par les États-Unis ont été testées en Alaska et au Canada, dans des conditions de froid extrême, donc elles ne devraient pas poser de problème. Mais qu’en est-il des canons Caesar de la France, utilisés en Afrique et au Moyen-Orient ? Rien ne dit qu’ils pourront s’en servir en cas d’hiver rude… »

« On ne peut rien prévoir, c’est une nouvelle donne qui va peser sur les deux armées, reprend Carole Grimaud. Cela va aussi dépendre des terrains. Par exemple, les Ukrainiens connaissent par cœur le Donbass où ils ont déjà passé huit hivers à combattre, ce qui peut les avantager. Mais dans le Sud, l’état des sols humides et des plaines en hiver pourrait ralentir les combats. C’est aussi pour cela que les Ukrainiens espèrent gagner la contre-offensive de Kherson rapidement. » JDD

 

Kherson : évacuation des civils, contre-offensive ukrainienne

Les Russes « craignent une contre-offensive ukrainienne qui se déroulerait sous la forme d’une guerre urbaine, dans la ville de Kherson », indique à « l’Obs » Carole Grimaud, fondatrice du Center for Russia and Eastern Europe Research et experte de l’Observatoire géostratégique de Genève. Depuis la fin de l’été, l’armée ukrainienne mène une contre-offensive efficace dans région de Kherson, dans le sud du pays, et met en difficulté les troupes russes aux abords du fleuve Dniepr. 

Selon Carole Grimaud, l’évacuation de la ville de Kherson à partir de ce mercredi « s’inscrit dans une volonté, pour les Russes, de montrer qu’ils se soucient des civils » mais aussi de « laisser le champ d’opération uniquement aux militaires ».Les Russes déplacent les civils pour avoir le champ libre en cas d’affrontement, ce qui soulève, pour Carole Grimaud, « la question des armes qui vont être employées dans cette bataille ». l’Obs

Civils évacués, loi martiale, bataille de Kherson, hiver, centrales électriques détruites, implication de l’Iran… quelle lecture peut-on faire des derniers événements sur le front de la guerre en Ukraine ? Comment s’imbriquent-ils ? Pour comprendre ce qui se joue actuellement, décryptage avec quatre experts : Cyrille Bret, géopoliticien à Sciences Po Paris, chercheur associé à l’Institut Delors ; Carole Grimaud, fondatrice du Center for Russia and Eastern Europe Research et experte de l’Observatoire géostratégique de Genève ; le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue Défense nationale et le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française à l’ONU. Midi Libre

Il y aura « une reprise tôt ou tard de Kherson », estime Carole Grimaud, analyste géopolitique et spécialiste de la Russie, c’est « une question de semaines », dit-elle à 20 Minutes. « Les Ukrainiens voudront récupérer Kherson avant l’hiver », avance-t-elle, car le combat « sera beaucoup plus difficile cet hiver ». Le célèbre hiver de l’est de l’Europe a tranché le sort de bien des guerres, et celle-ci pourrait ne pas faire exception.

La loi martiale dans dans les territoires annexés 

Le timing de l’annonce n’est pas anodin. Ces derniers jours, l’armée ukrainienne fait état d’importantes avancées dans la région de Kherson et s’approche de la capitale régionale.  «La Russie se prépare à une guerre urbaine et à une victoire ukrainienne à Kherson, analyse la spécialiste. Kherson pourrait être la dernière grande bataille avant l’hiver, à cause de la météo le terrain sera moins praticable.»

Le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, Oleksiy Danilov, a accusé Moscou de préparer une «déportation massive de la population ukrainienne vers des régions russes en déclin afin de modifier la composition ethnique des territoires occupés». Une situation qui n’est pas impossible, selon Carole Grimaud, au vu de l’histoire russe. «Cela s’est déjà vu à l’époque soviétique, on déplace des autochtones pour y placer des Russes, rappelle-t-elle. Mais aujourd’hui, il n’est pas question de placer des Russes dans ces régions en guerre, ce sera peut-être plus tard.» Libération

Déploiement d’un groupement russo-biélorusse aux frontières occidentales 

« Alexandre Loukachenko comprend bien que Vladimir Poutine est dans une position de fragilité, notamment en raison des contre-offensives menées par les Ukrainiens. Et il sait aussi que si Vladimir Poutine perd le pouvoir, il tombera avec lui. Tout cela est donc très politique. Car d’un point de vue militaire, son armée est une petite armée (50 à 60 000 hommes), et son potentiel d’hommes mobilisables n’a rien à voir avec le vivier dont dispose la Russie »

« La Biélorussie est, stratégiquement, très importante. Si Vladimir Poutine veut ouvrir de nouveaux fronts au nord, il lui faut l’aval d’Alexandre Loukachenko. Car c’est bien ce dernier qui peut donner l’autorisation à la Russie d’utiliser ses bases, notamment pour lancer des attaques, voire même des attaques nucléaires. La Biélorussie, qui était un pays neutre d’un point de vue nucléaire, a en effet accordé la possibilité à la Russie d’y déployer ses armes nucléaires. » Ouest France

 

 

 

 

 

L’attaque du pont de Kertch

« Au début du conflit, les Américains avaient mis en garde les Ukrainiens contre toute atteinte à l’intégrité du pont de Kertch. Cette contre offensive serait-elle beaucoup plus victorieuse que ce que n’auraient envisagés les Américains et la situation ne leur échapperait-elle pas un peu ? », se demande Carole Grimaud. 

« C’était bien la raison pour laquelle les Américains n’avaient pas livré aux Ukrainiens des armes à plus longue portée que les M142 Himars (ndlr un lance-roquette multiple de 80 kilomètres de portée). (…) Dernièrement, il y a eu une annonce du côté Ukrainien, promettant aux États-Unis qu’ils seraient transparents sur les cibles, pour rester dans ce que veulent les Américains, c’est-à-dire ne pas toucher la Russie, ajoute la chercheuse. C’est la musique qui va plus vite que les musiciens, je guette donc la réaction américaine », continue-t-elle. TV5Monde

 

L’annexion des quatre régions occupées (partiellement)

Ce flou est « maintenu à dessein, explique Carole Grimaud, chargée de cours à l’université de Montpellier, spécialiste en géopolitique de la Russie. Cela permet d’avoir une plus grande marge de manœuvre. Si les Russes
regagnent des territoires dans les prochaines semaines, ils se donnent la possibilité de dire : C’est à nous, c’est écrit
dans les textes. » Le Parisien 

TV5 Monde : Quelle stratégie derrière les référendums ?

La Tribune de Genève 

La contre offensive ukrainienne et les critiques en Russie contre l’armée et le Ministère de la défense russe 

« L’image de l’armée russe infaillible projetée par le pouvoir depuis le début de la guerre est remise en question par la ligne dure « ultra » du régime mais aussi au sein de la famille politique de V.Poutine : commandement, politique, logistique, effectif..

France 24

La mobilisation en Russie 

Selon Carole Grimaud, spécialiste de la géopolitique russe, la mobilisation partielle déclarée par Vladimir Poutine est une manière de relancer la guerre contre l’Ukraine.

Libération

« La population mobilisée n’est pas dupe et comprend bien que la Russie entre en guerre« , a expliqué samedi 24 septembre sur franceinfo Carole Grimaud, spécialiste de la géopolitique russe, enseignante à l’université de Montpellier, et experte à l’Observatoire géostratégique de Genève, alors que Moscou a lancé la mobilisation partielle de ses réservistes

FranceInfo

L’Echo (Belgique)

L’état de l’armée russe

«En Russie, il y a deux points de vue opposés entre les politiques et les militaires»

Le Soir (Belgique)

Les podcasts 

RTBF  « Le fin mot » animé par Eddy Caekelberghs : La Russie souffle-t-elle sur les braises de la colère ?

« Depuis 2016, les moyens employés par la Russie se sont vraisemblablement améliorés pour faire basculer les opinions publiques en faveur d’une Europe ultra conservatrice qui sied à l’agenda russe….. Si les tentatives de manipulations de l’opinion sont visibles, sur les réseaux sociaux par exemple, d’autres seraient plus sournoises, notamment dans le relais d’une information vraie mais « grossie », destinée à alimenter la spirale de renforcement du mécontentement des populations. »

 

 

Europe 1 : « C’est arrivé demain » animé par Frédéric Taddéi

 

 

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