Par Axel Genoud Prachex
Lors du Forum sur la sécurité à Kiev du 12 et 13 avril 2018, le Premier ministre moldave, Pavel Filip, a pointé la présence militaire russe et les conflits gelés comme étant les sources majeures de menace pour la paix en Europe de l’Est.
Ses déclarations réitéraient la position de la Moldavie exigeant le retrait de la XIVè armée russe présente dans la région sécessionniste de Transnistrie. Il a aussi condamné l’annexion de la Crimée et affirmé son soutient à l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Selon lui, pour faire face à ces menaces, les deux pays doivent se rapprocher de l’Union européenne, notamment dans le cadre du Partenariat oriental. Le même jour, le Président ukrainien, Petro Poroshenko, demandait le retrait de son pays de la Communauté des États indépendants (CEI).
En marge du Forum, le Premier ministre moldave a rencontré son homologue ukrainien, Volodimir Groisman, pour la signature de deux accords. Le premier concerne une libéralisation accrue des transports routiers et aériens. Le second engage à un contrôle conjoint de la frontière que l’Ukraine partage avec la Transnistrie, permettant aux autorités moldaves de contrôler les segments qui lui échappaient jusqu’alors. Enfin, un mémorandum a été signé pour l’intégration des deux pays au sein du Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport d’électricité (ENTSO-E).