Par Axel Genoud Prachex
Cette semaine, la rivalité entre le Premier ministre et le Président fait encore l’actualité. La rencontre s’est faite le 25 avril 2018 avec le Président de la région sécessionniste de Transnistrie, Vadim Krasnoseski, afin de discuter des conditions de passage de la frontière.
Les détenteurs de voitures immatriculés en Transnistrie pourront obtenir des plaques internationales et ainsi rouler là où ils le souhaitent. La mesure entre dans le cadre du programme de normalisation des relations entre autorités centrales et sécessionnistes. Elle a été félicitée par l’OSCE, l’UE et l’ambassade des États-Unis mais aussi critiquée par des membres de la société civile en raison de la reconnaissance de souveraineté qu’elle constitue pour la région.
Il y a quelques semaines, le Premier ministre moldave Pavel Filip (tendance européenne) avait signé en Ukraine un accord douanier concernant cette région. Il permet aux douaniers moldaves de travailler conjointement avec leurs homologues ukrainiens. L’objectif est de contrôler les segments qui leur échappent entre l’Ukraine et la région sécessionniste. Lors de ce même voyage, il avait aussi exigé le retrait de la XIVe armée russe présente dans la région. Cette semaine, le Président Dodon a quant à lui remercié la Russie pour sa « mission de maintien de la paix ».
Enfin, alors que Dodon rencontrait les autorités transnistriennes, un budget a été débloqué pour soutenir les écoles roumanophones dans la région. La déclaration du premier ministre à propos de cette nouvelle semble répondre à la visite de Dodon
« Nous souhaitons prendre soin des habitants de la région, nous ne sommes préoccupés par les autorités de Tiraspol (capitale de la région), mais les habitants de cette région sont nos citoyens ».