Le Kosovo en quête de reconnaissance internationale

Par Valérie Geneux

Balkans. La participation de plusieurs États au sommet entre l’Union européenne et les Balkans occidentaux à Sofia en Bulgarie, prévu au mois de mai 2018, était compromise du fait que cinq États membres de l’Union européenne dont Chypre, l’Espagne, la Grèce, la Roumanie et la Slovaquie, ne reconnaissent pas le Kosovo comme un État indépendant. La question de l’élargissement de l’Union européenne dans cette région ne devait donc, selon eux, pas figurer au programme du sommet. Finalement un compromis a été trouvé afin de satisfaire et d’assurer la participation de tous les partis : les pays membres de l’Union européenne seront désignés dans le document officiel par « États » tandis que les pays des Balkans occidentaux par le terme « partenaires ». Le but de ce sommet étant d’établir des liens entre l’Union européenne et les Balkans occidentaux, notamment sur les transports et l’énergie, les organisateurs ont néanmoins revu à la baisse leurs attentes au profit de réalisations de projets concrets.

L’Espagne en a aussi profiter pour affirmer cette semaine que le Kosovo ne peut, à l’heure actuelle, envisager une perspective d’adhésion à l’Union européenne ; et à aussi rappeler que 2025 n’est qu’une date mais aucunement une promesse d’adhésion de l’Union européenne faite à la Serbie et au Monténégro.

Bien que le président serbe, A. Vucic, a déclaré que les négociations concernant le Kosovo seraient retardées, estimant qu’il faut plus de temps notamment aux États-Unis et à l’Union européenne pour comprendre la nécessité de faire accepter certaines concessions au Kosovo quitte à user de leur influence et d’ajouter que les citoyens serbes préfèrent un conflit gelé plutôt qu’une résolution ; le Kosovo a, quant à lui, mis en place une « plateforme consensuelle » chapeauté par le président kosovar H. Thaci, afin de trouver un « consensus sur les négociations avec la Serbie ». Cette plateforme qui doit être votée au parlement ne fait pas l’unanimité au sein du parti de l’opposition Vetevendosje, qui dénonce le manque de contrôle sur les futures réalisations de cette plateforme.

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