Les touristes chinois en Extrême-Orient russe

By Jasmin Gut – Genève

Touristes asiatiques à Vladivostok. Au fond, le pont de l’île Rousski – monument distinctif et attraction touristique de la ville

Dans le recueil Rediscovering Russia in Asia de 1995, Pavel Minakir, alors directeur de l’Institut économique à Khabarovsk1, énumère sept points qui devraient à son avis mener vers un meilleur développement économique de l’Extrême-Orient russe. Il recommande la modernisation des industries soviétiques, ainsi que la reconverison des entreprises militaires en structures pscicoles et syvicoles. Il termine sa liste en abordant la question du tourisme:

Tourist centers should be built. The geographically favorable position, picturesque surroundings, and opportunity to provide some special recreation services (e.g. fishing, hunting) create favorable conditions for the construction and cooperative use of hotels, motels, and recreation zones for foreign tourists.2

Cette recommandation de Minakir, écrite rappelons-le en 1995, semble bien utopiste pour son époque : Comment la jeune Fédération de Russie, qui avait seulement émergé quatre ans auparavant suite à l’éclatement de l’Union soviétique, aurait pu s’occuper de l’installation d’une infrastructure touristique dans son Extrême-Orient ? Pour le centre à Moscou, préoccupé par la restructuration du pays, le développement d’un secteur touristique dans son Extrême-Orient n’était certes pas une priorité.

La proposition de Minakir semble inopportune pour l’époque quand on songe à la sévérité avec laquelle la transition économique et ses difficultés ont touché les régions extrême-orientales du pays. Alors qu’en Russie, la production industrielle avait chuté de 49,7% en moyenne de 1992 à 1998, l’Extrême-Orient russe affichait un recul de presque 60%. Pendant la même période, les revenus réels de la population avaient baissé d’environ 20% en moyenne dans le pays. En Extrême-Orient, cette baisse était dans certaines régions à presque 70%3. Faute de perspectives, beaucoup d’habitants de la Russie orientale choisissaient l’émigration : ils émigraient vers le centre à Moscou ou bien ils quittaient le pays dans l’espoir d’une meilleure vie à l’étranger. En effet, on constate un dépeuplement radical de l’Extrême-Orient russe après la chute de l’Union soviétique. Dans une telle situation de crise démographique et économique, il est évident que l’idée de Minakir d’investir dans le tourisme ne pouvait pas être réalisée.

Néanmoins, malgré son caractère utopiste, la proposition de Minakir n’est pas tout à fait démunie de pertinence. Ainsi, l’idée d’utiliser le tourisme comme moyen pour contribuer à l’économie de la Russie orientale reste pertinente jusqu’à aujourd’hui. Le développement du secteur touristique est même devenu une priorité du gouvernement russe pour diversifier l’ économie dans cette région largement dépendante de l’exportation des matières premières .

Par ailleurs, certains éléments soulevés par Minakir sont présents dans le discours publicitaire jusqu’à ce jour. En effet, comme le fait Minakir, la position géographique de l’Extrême-Orient russe est mise en avant dans les publicités touristiques d’aujourd’hui. La proximité de la Chine y est présentée comme un atout important pour attirer des touristes étrangers, en particulier chinois. Par exemple, le site officiel du centre d’information touristique du kraï du Primorié4 utilise le slogan «  Tous les chemins mènent au Primorié » pour attirer des touristes à visiter la région En mettant en avant la proximité géographique de la Chine, Vladivostok, la capitale régionale, y est présentée comme un nouveau centre émergeant dans la région de l’Asie pacifique. Aux touristes potentiels, on y explique  : « With the People’s Republic of China, in addition to the classic air and rail connections Primorsky Territory is also connected by bus, and the time on the road to the border is about five hours. Other regions can not boast such an advantage »5.

Cette stratégie publicitaire soulève plusieurs questions : Les régions de l’Extrême-Orient russe peuvent-elles aujourd’hui réellement profiter de la proximité de la frontière chinoise pour attirer des touristes de l’ Empire du Milieu  ? Comment les différentes régions en Extrême-Orient russe procèdent pour attirer des touristes asiatiques ? Et q ue fait le centre moscovite pour développer le tourisme dans cette région éloignée ?

Pour analyser ces questions, nous procéderons dans ce travail de la manière suivante : Dans un premier temps, la question de la frontière sera mise au centre de l’analyse. On s’intéressera surtout au rôle de la frontière en lien avec le flux touristique dans la région de la Russie orientale.

Dans un deuxième temps, nous donnerons un aperçu du développement touristique en Extrême-Orient russe depuis les années quatre-vingt-dix jusqu’à aujourd’hui . L’accent sera mis sur les différents accords sino-russes qui touchent à la question touristique dans cette région .

Dans un dernier temps, nous analyserons les deux types de voyages privilégiés par les Chinois en Extrême-Orient russe : d’une part des voyages historico-culturels ; d’autre part, des voyages qui suivent les attractions et installations touristiques tels que les casinos, les parcs d’attractions, les lieux d’amusement etc. Ces deux types de voyage touristique seront analysés sur la base d’exemples concrets. On s’intéressera particulièrement à la question de ce que le gouvernement russe fait pour développer ses offres touristiques en Extrême-Orient.

La frontière et le tourisme

Ce travail s’intéressera aux trois régions de la Russie orientale qui connaissent actuellement la croissance la plus importante de touristes étrangers et qui ont une frontière commune avec la Chine : le kraï de Primorié (5% de croissance annuelle), le kraï de Khabarovsk (4% de croissance annuelle) et l’oblast d’Amour (2% de croissance annuelle)6. Dans cette étude, nous laisserons de côté le cas de la péninsule du Kamtchatka, qui connait une croissance annuelle de touristes étrangers de 2%, car cette région ne partage pas de frontière avec la Chine.

Le fait que parmi les quatre premières régions de l’Extrême-Orient russe les plus touristiques7, trois ont une frontière commune avec la Chine, montre que la frontière a stimule le développement touristique de la région de l’Extrême-Orient russe. Ce constat est confirmé par Dallen Timothy, spécialiste dans les sciences du tourisme et la question des frontières. Dans son article Relationships between Tourism and International Boundaries, il affirme que des régions transfrontalières profitent non pas seulement d’un intérêt touristique en raison de leur proximité à un autre E tat, mais la frontière elle-même peut servir comme attraction touristique. Timothy distingue deux facteurs à l’origine de ce qu’il appelle « l’attraction touristique de la frontière » : Premièrement, la frontière est la cause de l’attraction touristique : « Perhaps the simplest manifestation of the ‘border as attraction’ phenomenon is people’s propensity to want to straddle borderlines so that they can claim to have been in two places at once or at least having been abroad, even if only by a few meters »8. On observe ce phénomène par exemple dans la ville chinoise de Manzhouli, voisine du kraï de Transbaïkalie. La frontière y attire plus de deux millions de touristes chaque année et le poste-frontière sino-russe est devenu un sujet de photo apprécié9. Egalement l’île Heixiazi profite de sa frontière commune avec la Chine qui est devenue récemment une attraction touristique. En effet, p endant plus que quatre-vingt ans, l’île avait été fermée aux Chinois et ce n’est qu’après la démarcation de 2008 que le découpage territorial de l’île a été établi, la partie orientale de l’île étant administrée par le kraï russe de Khabarovsk, l’occidentale par la province chinoise de Heilongjiang.

L’ouverture récente au public chinois a contribué fortement à la popularité de cette île qui est devenue une vraie attraction touristique. Un touriste chinois visitant Heixiazi estime même :

« Many people came here simply for the [border] stone. Heixiazi is not only a border island, it is a witness to a history of conflict and friendship between China and Russia »10.

Cette remarque souligne l’importance de la frontière comme attraction touristique. En effet, la valeur touristique de la frontière est encore intensifiée par le fait qu’elle avait été fermée pendant longtemps. U n territoire interdit à la population chinoise devient soudainement accessible et suscite ainsi l’intérêt des touristes. La remarque du touriste chinois met en évidence l’un des moteurs essentiels du développement transfrontalier sino-russe : l’histoire partagée entre la Chine et la Russie.

Comme nous allons le voir dans le chapitre 4.2, les sites historiques témoins des relations sino-russes, tantôt conflictuelles, tantôt amicales, sont aujourd’hui convoités dans une perspective commerciale par les différents tour-opérateurs.

Dans le deuxième cas de tourisme frontalier, Dallen Timothy parle de la frontière comme destination touristique (« border as tourist destination ») – ce type de tourisme s’oppose au premier cas que l’on vient de mentionner où la frontière constitue une attraction touristique en soi (« border as an attraction »)11. Selon la théorie de Timothy, la frontière comme destination attire les touristes non pas « the line itself, but [by] the activities, attractions, and special features of communities in the immediate vicinity of the boundary. While the line itself in these cases is not necessarily the main feature, the area’s appeal is rooted in its location adjacent to the border, which creates some kind of competitive advantage from what lies on the other side »12. Dans le cas des voyageurs chinois en Russie orientale, ce n’est pas tant l’infrastructure récréative (parcs d’attractions, casinos…) limitrophe de la frontière, que le passage d’un espace culturel, l’Asie, à un autre, l’Europe, qui motive le déplacement des touristes. C’est cette différence culturelle qui est également mise en avant par des agences de tourisme russes qui essayent attirer des touristes asiatiques à visiter l’Extrême-Orient russe. Par exemple, sur le site touristique de Primorié, on souligne que cette ville était « la première ville réellement européenne sur le chemin des touristes asiatiques vers l’Europe  » qui impressionnait par son « architecture dans le style européen » (traduction de l’anglais : J.G.)13. Dans cette publicité, l a Russie orientale est présentée aux touristes chinois comme un territoire culturellement européen. On compte ainsi sur le « facteur exotique » pour éveiller l’intérêt des Asiatiques. Comme dans la politique étrangère russe, où on procède depuis les années 2000 à une politique de « pivot vers l’Asie » en insistant sur le caractère eurasiatique de la Russie , le développement touristique en Russie orientale applique et profite du concept de la « Russie eurasiatique ». D’une part, l’Extrême-Orient russe est présenté dans les publicités touristiques sous l’angle d’une proximité culturelle à l’Europe pour susciter de l’intérêt auprès des touristes asiatiques ; d’autre part, la proximité géographique à l’Asie est mise en avant pour attirer des visiteurs de la région qui souvent ne peuvent, comte tenu de leur budget, envisager un voyage dans la partie la plus occidentale du continent européen.

L’histoire du tourisme chinois en Russie orientale et la question de la réglementation des visas touristiques

Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le terme « tourisme » est défnit de la manière suivante: « T he activities of persons travelling to and staying in places outside their usual environment for not more than one consecutive year for leisure, business and other purposes not related to the exercise of an activity remunerated from within the place visited »14. Cette définition du tourisme soulève deux questions spécifiques à notre analyse : La première concerne la durée qu’une personne doit normalement passer dans la destination touristique pour être considérée comme étant un touriste. Si l’OMT fixe à une année la durée maximale du déplacement touristique, elle demeure muette sur sa durée minimale. Ainsi, est-ce que le déplacement dans la journée d’un Chinois en Russie peut être considéré comme relevant du tourisme ? Cette question intéresse surtout le tourisme transfrontalier, dont la durée excède rarement les vingt-quatre heures.

Pour ce travail, la définition de Dallen Timothy sera utilisée car elle inclut une définition du tourisme journalier.

L’autre question consiste dans le fait que selon l’OMT le tourisme peut également être lié à des fins d’affaires, donc à des activités lucratives. Dans le cas du tourisme sino-russe, ce constat est très important parce qu’ une bonne partie des Chinois traversant la frontière avec un visa touristique n’y vont en réalité pas avec des fins touristiques. En effet, le visa touristique – le visa le plus facilement à obtenir pour des gens de nationalité chinoise – est souvent utilisé dans un but économique. Ce phénomène d’un « commerce à la valise », tel qu’est appelé cette sorte de commerce où des « touristes » remplissent leurs valises de marchandises pour les revendre de l’autre côté de la frontière, est largement pratiqué sur la frontière sino-russe. En effet, le tourisme de valise a une longue histoire qui a son début dans les années quatre-vingt, quand les relations entre la Chine et l’URSS s’amélioraient et que la frontière commençait à s’ouvrir . C’est à ce moment-là que le tourisme de valise a commencé à émerger et est devenu une activité lucrative : les Chinois entraient avec un statut de touriste en Russie pour y vendre des produits chinois bon marché et ensuite ils retraversaient la frontière avec des valises remplies de produits achetés en Russie, surtout de marques européennes alors introuvables en Chine. O n estime qu’à partir de 1986, 20’ 000 C hinois traversaient la frontière sino-russe chaque année pour faire du commerce à la valise ou bien pour travailler illégalement en Russie 15.

En 1992, peu avant l’éclatement de l’Union soviétique, le premier accord sur l’exemption des visas touristiques pour des Chinois a été conclu à Beijing16. C’est à partir de cet accord que l’afflux des « touristes chinois » en Russie augmente encore une fois radicalement17. Par contre, cet accord sera seulement de courte durée – déjà en 1994 les relations entre la Russie et la Chine refroidissent et les réglementations de visa furent de nouveau renforcées18. Ce changement de réglementation met également fin au commerce à la valise parce que les visas touristiques ne sont plus facilement à obtenir.

Dans les statistiques, on ne distingue pas les touristes réels des travailleurs illégaux , mais on peut estimer que seulement un petit pourcentage de Chinois traversant la frontière russe pendant les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix y allait à des fins purement touristiques. Néanmoins, le tourisme chinois en Russie n’était pas complètement absent pendant cette époque. Ainsi, e n septembre 1988, le gouvernement de la ville chinoise de Heihe proposait à Blagovechtchensk, située seulement à quelques centaines de mètres sur l’autre côté du fleuve Amour, un accord sur l’échange de groupes touristiques19. Lors d’une excursion, des touristes, tour à tour russes, puis chinois, pouvaient traverser la frontière. Cette offre s’est révélée particulièrement attrayante pour les ressortissants des deux pays car elle leur a permis de franchir la frontière entre les deux pays, auparavant fermée. L’accord prévoyait que le nombre de touristes chinois soit égal à celui des touristes russes (env. 200 personnes) et que, pour éviter les complications liées au change monétaire, chaque pays prenne en charge les dépenses liées au déplacement des touristes invités

Ces exemples montrent clairement que le nombre des touristes chinois en Extrême-Orient russe est indissociablement lié à la question de l’ouverture respectivement de la fermeture de la frontière. Comme les visas touristiques étaient souvent utilisés à des fins économiques, les régions de l’Extrême-Orient étaient confrontées à une problématique délicate : en durcissant les restrictions pour l’obtention d’un visa touristique, l’afflux de travailleurs chinois illégaux pouvait être réduit, mais en même temps, le tourisme réel des Chinois voulant visiter la Russie était rendu plus difficile. Il s’agissait donc de trouver un équilibre entre ouverture et fermeture de la frontière, une question toujours d’actualité, comme nous le montrerons plus tard. 20. Il convient de souligner que depuis le début des années 2000, le nombre moyen des C hinois utilisant le visa touristique à des fins économiques diminue constamment21. C’est en raison de cette diminution, que l’immigration illégale, par ailleurs motrice du développement des régions extrême-orientales russes, a cessé de préoccuper les responsables politiques locaux.

Une autre année importante dans l’histoire du tourisme transfrontalier sino-russe est l’année 1998, quand la crise financière atteint la Russie. L’inflation massive du rouble a dégradé le pouvoir d’achat d’une clientèle russe, auparavant grande consommatrice de produits importés chinois. L’entrée en Russie orientale de travailleurs chinois avec un visa touristique a alors baissé et dans le même temps la région a connu un essor de touristes réels. Pour ces derniers, l’Extrême-Orient russe était devenu une région bon marché que l’on pouvait visiter facilement grâce sa proximité géographique. Surtout dans la région de Primorié, on peut constater pendant la période de la crise financière une augmentation des visites touristiques 22.

Depuis les années 2000 et le redressement de l’économie russe, on constate un intérêt et un investissement de plus en plus grand dans le domaine du tourisme. Le programme fédéral sur le développement de la culture et du tourisme pour 2013 à 2020 prévoit une somme de plus de 14 milliards CHF pour le développement du secteur touristique en Russie23. Un des buts principaux de ce programme est le renouvellement de l’infrastructure touristique dans 18 régions de la Fédération russe dont beaucoup se trouvent en Extrême-Orient telles que la région du lac Baïkal, le Primoiré et l’Altaï24.

L’importance que l’on accroche au développement du secteur touristique se manifeste également dans le fait qu’en 2013, « l’année du tourisme chinois en Russie » a été célébrée. U ne année auparavant, « l’année du tourisme russe en Chine » a été fêtée dans le pays voisin. Ces célébrations croisées attestent de la volonté des Chinois, comme des Russes, d’une collaboration accrue dans le domaine touristique. Cet échange s’explique par plusieurs facteurs. Premièrement, par des intérêts économiques : la Chine se trouve dans une nouvelle phase de tourisme de masse25 et la Russie essaie de profiter de ce développement. Ainsi, depuis 2012 le marché touristique a dépassé le marché américain et est aujourd’hui le plus grand du monde. En plus, le tourisme chinois a encore un grand potentiel de développement26. Dans ce contexte, la Russie dispose d’un avantage indéniable : elle partage une frontière avec les trois régions chinoises comptant le nombre le plus élevé de touristes internationaux. 27. Cette manifestation a permis à Moscou de profiter de ce marché touristique exceptionnellement dynamique, mais également de promouvoir la Russie auprès du public chinois.

Comme deuxième raison pour le rapprochement sino-russe dans la sphère du tourisme, on peut mentionner des enjeux politiques. Depuis la crise en Ukraine et les sanctions européennes, la Russie s’est tournée vers l’Asie en multipliant les partenariats avec la Chine. . Les sanctions européennes et l’instauration d’une réglementation plus stricte pour l’obtention de visa de la part de la Russie envers certains pays occidentaux ont provoqué un recul des flux touristiques en provenance des pays occidentaux à destination de Moscou. Le pays a donc cherché à combler cette baisse en se tournant vers la Chine. 28L’organisation d’ événements internationaux en Extrême-Orient comme par exemple le sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) à Vladivostok en septembre 2012 contribue à changer la perception que les Chinois ont de la Russie, et de manière plus générale, à susciter leur intérêt pour le pays des tsars.

Malgré ce « pivot vers l’Asie » qui se manifeste également dans la sphère du tourisme, il y a encore des obstacles qui nuisent au développement touristique sino-russe en Extrême-Orient russe. En effet, comme cela était déjà le cas dans les années quatre-vingt-dix, le pays alterne politique d’ouverture et de fermeture de sa frontière. Cela se manifeste par exemple dans le projet d’une construction d’un pont entre Blagovechtchensk et Heihe. Ce projet a été lancé en 2014 après avoir déjà été discuté (et abandonné) en 1993. Alors que les Chinois avaient dès juillet 2016 terminé leur portion du pont, ce n’est qu’en mai 2019 que les Russes ont livré leur chantier. Pendant longtemps, la Russie avait retardé la construction de sa propre partie qui était par ailleurs beaucoup plus courte que celle de la Chine.

Pourquoi ce retard, quand l’on sait que d’autres ponts à haubans, parfois beaucoup plus longs (comme le pont reliant Vladivostok à l’île Rousski) ont déjà été bâtis dans l’Extrëme Orient russe ? Comme le montre l’exemple cité, une question de manque de savoir-faire ou encore de financement insuffisant ne saurait expliquer ces délais. Il semblerait que le chantier russe ait pris du retard par manque de volonté de voir aboutir le projet par crainte de faire face à une « invasion chinoise ». Ainsi, Galina Bouslova, ancienne sénatrice du gouvernement de l’Oblast de l’Amour s’était prononcé contre la construction du pont car« la Russie ne veut pas construire un pont pour ses voisins chinois, même si les Chinois vont s’occuper des frais de construction »29.

Malgré cette peur d’une « invasion chinoise », on observe depuis peu une libéralisation progressive du régime de visas pour les voyageurs asiatiques.Depuis août 2017, un système de simplification d’obtention de visa a été instauré pour Pour les ressortissants de dix-huit pays différents, parmi lesquels la Chine, le Japon, la Corée du Nord etc. Cette simplification n’a pas été étendu aux citoyens des pays de l’UE ou des Etats-Unis.30. La procédure facilitée d’ obtention de visa concerne seulement les régions de Primorié, la péninsule Kamtchatka et Sakhaline, donc que des régions qui se trouvent en Russie orientale. Les touristes peuvent séjourner 8 jours au plus dans l’Extrême-Orient russe. La procédure de demande du document est dématérialisée, gratuite – seulement en cas de réponse positive- et le visa est délivré sous quatre jour à compter de la date de demande. En plus de cette mesure, le gouvernement russe a fait savoir qu’un projet de simplification de demande pour les citoyens d’origine chinoise était à l’étude. 31.

Ces deux exemples illustrent comment la Russie essaie de développer le tourisme chinois dans le pays. En même temps, l’introduction d’une réglementation spéciale pour l’obtention des visas touristiques pour la Russie orientale (et non pas pour tout le territoire russe) montre que les autorités russes accordent une place particulière à l’Extrême-Orient dans le développement du tourisme chinois. En dépit de ces efforts, la Chine demeure plus libérale que sa voisine russe dans sa politique de migrations touristiques : le 16 janvier 2004 le gouvernement municipal de la ville de Heihe avait déclaré que son territoire appartenait à une zone de libre marché et que, par conséquent, les citoyens russes pouvaient y passer jusqu’à 30 jours sans autorisation particulière. Il leur était également permis d’y acheter une voiture… 32.

Comme nous venons de voir, la Russie bascule depuis les années quatre-vingt entre une ouverture et fermeture de sa frontière avec la Chine. L’amélioration récente des relations sino-russes concourt à une ouverture partielle de la frontière, ce qui pourrait accélérer la croissance du tourisme chinois dans la région. En même temps, la construction tardive du pont entre Blagovechtchensk et Heihe, qui est par ailleurs le premier pont reliant deux grandes villes russe et chinoise, montre que la Russie continue d’appliquer une politique de fermeture pour se « protéger » de la puissance économique chinoise.

Le tourisme chinois dans l’Extrême-Orient russe aujourd’hui

Après ces éclaircissements sur l’histoire du tourisme chinois en Russie orientale et les réglementations de visas, ce travail s’intéressera à l’époque actuelle et à la question de la façon dont l’Extrême-Orient russe essaie d’attirer des touristes de la RPC. On mettra l’accent d’une part sur les attractions touristiques existantes ou en projet (chapitre 4.1) ; d’autre part, on donnera des exemples sur le tourisme historico-culturel qui est en train de se développer en Russie orientale (chapitre 4.2).

    1. Les attractions touristiques en Extrême-Orient russe

Selon une publication de l’agence de presse TASS d’octobre 2017, il y a environ trois millions de touristes chinois à Heihe par an « qui voudraient bien traverser la frontière et aller en Priamourié pour voir les sites touristiques de Blagovechtchensk et la beauté de la nature locale » (« захочет пересечь границу и посетить Приамурье – увидеть достопримечательности Благовещенска, красоты местной природы »)33. Ces touristes restent par contre pour la plupart en Chine parce que la traversée de la frontière est trop compliquée : les travaux du pont entre Heihe et Blagovechtchensk viennent seulement d’être achevés et les restrictions de visa incitent les Chinois à rester de l’autre côté de la frontière, dans la ville de Heihe, qui est devenu à l’échelle nationale et internationale une destination incontournable.34.

Une autre difficulté pour les Russes, que l’article de TASS ne mentionne pas, est que les Chinois peuvent dorénavant assouvir leur désir d’exotisme sans même devoir traverser la frontière. De nombreux sites et parcs à thème exploitant cette soif de dépaysement ont vu le jour. La ville chinoise de Manzhouli, dans la région autonome de Mongolie-Intérieure, dispose depuis peu d’un parc dont la thématique est l’histoire et la culture russe. On y trouve d’immenses poupées russes aux traits russes, chinois et mongoles. Comme l’explique le fondateur du parc, elles représentent la paix interethnique et la prospérité qu’a apportées le tourisme transfrontalier.35. Le parc rencontre un très grand succès auprès du public chinois, mais également…russe ! S elon l es estimations chinoises, 3.27 millions de Russes ont traversé en 2016 la frontière pour aller voir le parc thématique36.

Cet exemple montre deux choses : d’une part l’appétence côté chinois pour l’histoire et la culture russe, d’autre part que la Russie éprouve une certaine difficulté à tirer parti de son potentiel touristique.Les Chinois ont alors trouvé cette lacune de marché et l’ont comblé eux-mêmes.

Depuis que la Russie procède à la politique de « pivot vers l’Asie », de plus en plus d’investissements sont alloués à la région extrême orientale du pays. Ceux-ci permettent de construire de nombreux sites touristiques dans l’objectif d’attirer de nombreux visiteurs. Le grand théâtre pétersbourgeois Marinsky a ouvert une nouvelle scène au Primorié ( Scène de Primorié du théâtre de Mariinski) en octobre 2013. D’autres établissements ont ouvert leurs portes ces dernières années dans la région comme l’Océanarium de Primorié en septembre 2016, ou encore le casino du Tigre de Cristal en 2015. 37. Toutes ces installations s’adressent à un public chinois et en particulier le casino, dans la mesure où les jeux de hasard sont interdits sur tout le territoire chinois, à l’exception de l’ancienne colonie portugaise de Macao, à des centaines de kilomètres dans le sud du pays. Il est alors beaucoup plus pratique pour les résidents du Nord de traversé la frontière pour jouer à quelques kilomètres de chez eux. Par ailleurs, le Tigre de Cristal détient le label « China Friendly », instauré à la suite de la conférence de l’association touristique « Un Monde sans frontières » (« мир без границ ») en 2014. Pour obtenir cette certification, l’établissement doit mettre à la disposition de ses clients toutes les informations en chinois, il doit permettre le paiement via China UnionPay et son personnel doit savoir parler chinois. 38.

A part ces attractions touristiques, Vladivostok organise depuis 2003 le festival de film « Pacific Meridian »39 qui projette en premier lieu des films de metteurs en scène asiatiques et qui attire donc surtout un public asiatique.

Dans le cas de Vladivostok, ces exemples montrent comment la ville recourt à une politique touristique opportuniste (avec la construction du casino), dans laquelle elle s’illustre au besoin comme un centre culturel européen (avec l’ouverture d’une scène du Mariinsky) ou asiatique (avec le festival du film « Pacific Meridian »).

Egalement la ville de Blagovechtchensk accorde une grande importance au développement du tourisme en se spécialisant à l’accueil des voyageurs chinois. Dans le cadre du programme de coopération touristique sino-russe, qui a été lancé en mai 2011 dans la région de Mandchourie, le projet « Blagovechtchensk – Heihe : villes jumelées » a été initié40. Le but de ce projet est de lier les deux villes et d’en faire un seul centre touristique. A Blagovechtchensk, on a ainsi initié le projet « La ligne dorée » (russe : « Золотая Линия ») qui prévoit la construction d’un champ de dinosaures « Jurassic Park » et celle du plus grand cosmodrome russe41. En outre, la construction d’un funiculaire d’une longueur de 750 mètres est planifiée pour la fin de 2019 qui va relier les deux côtés de l’Amour et rendre la région accessible aux touristes42. C e dernier projet illustre clairement comment on essaie de relier c es deux régions en recourant à une coopération sino-russe dans le domaine du tourisme. Selon les estimations, le tourisme est appelé à jouer un rôle toujours plus important dans l’économie de la région : il contribue aujourd’hui à 0,5% de la croissance du PIB de l’Oblast de l’Amour et pourrait atteindre les 8% en 2020. 43

    1. Le tourisme historico-culturel

Une autre forme de tourisme souvent pratiquée par les Chinois est le « tourisme rouge », une forme de tourisme historico-culturel qui met l’accent sur tout ce qui est en lien avec l’histoire du communisme. Selon Yoko Takayama, chercheur à l’institut de recherche slave au Japon, le tourisme rouge peut être perçu comme un « pèlerinage politique » lors duquel des lieux sacrés nationaux, des endroits de naissance et de résidence des anciens dirigeants communistes, des champs de bataille “glorieux”, des cimetières ou des monuments commémoratifs des martyrs révolutionnaires sont visités afin de raconter l’histoire révolutionnaire et de renforcer le prestige national des pays socialistes44. Depuis quelques années, la Russie essaie de profiter de son histoire communiste commune avec la Chine pour attirer des touristes chinoise. La multiplication d’itinéraires touristiques comprenant ces lieux de « pèlerinage » montre que les gouvernements locaux, à Saint Pétersbourg, Moscou ou encore Oulianovsk, ville natale de Lénine, ont bien intégré le concept. 45. Le terme a d’ailleurs été introduit tel quel a posteriori dans le plan stratégique de développement du tourisme jusqu’en 2020.46

La région de l’Extrême-Orient russe veut également profiter du phénomène du tourisme rouge. Ainsi, en 2017, le forum touristique « Route rouge – un pont d’amitié » (en russe : Красный путь – Мост дружбы ») a été organisé en Mandchourie chinoise auquel des intervenants russes et chinois avaient participé47. Depuis lors, le tourisme rouge est activement promu par les agences touristiques dans l’Extrême-Orient russe. Dans la région de Primorié, de nombreuses affiches touristiques rendent hommage « aux soldats russes et aux partisans chinois et coréens ayant combattu contre l’invasion japonaise en Sakhaline du Sud, sur les îles Kouriles et en Corée du Nord ».48 Lors de leur voyage à Vladivostok, outre une visite de la forteresse de la ville, les touristes chinois peuvent également voir le légendaire sous-marin soviétique C-56, intégré à la Flotte du Pacifique en 1941.

L’office de tourisme de Primorié propose également une randonnée « Sur les traces secrètes du Parti communiste de l’Union soviétique » qui termine, après avoir une visite de la statue de Lénine, par une visite du parc de la victoire à Vladivostok.

Comme le montre ces exemples, le tourisme rouge joue sur le passé communiste de la Russie en choisissant seulement certains aspects de l’histoire commune entre la Chine et la Russie. Ces événements peuvent être d’une part historique (visite des musées dédiés au communisme ou bien des endroits en lien avec Mao Zedong) et d’autre part militaire (visite des sous-marins, forteresses etc.). Dans le cadre de cette commémoration militaire, l’agence de presse TASS cite par exemple un guide touristique russe qui dit que beaucoup de voyageurs chinois aimaient visiter des installations de tir en Russie pour essayer des Kalachnikovs et se prendre en photo avec une arme – chose qui serait interdite en Chine49.

Avec le centenaire de la révolution russe en 2017, la publicité autour du tourisme rouge a encore augmenté en Russie. Ainsi, la région du kraï de Transbaïkalie essaie elle aussi depuis peu de temps d’attirer des touristes chinois en proposant des offres de tourisme rouge. Dans une interview de 2017, Serge Novichenko, le vice-premier ministre du développement économique de la Transbaïkalie, estime qu’ « aucune autre région de Sibérie ne peut se vanter de telles attractions que nous pouvons les proposer aux touristes. Nous avons l’ancien gymnase féminin n°4, où Mao Zedong et Zhou Enlai ont été des pionniers. Nous avons également l’endroit Molokovka, qui a une source minérale dans laquelle le dernier empereur chinois était resté pendant deux semaines »50.

Ces exemples illustrent la façon dont l’Extrême-Orient russe essaie de se spécialiser dans le tourisme chinois en recourant au tourisme rouge. Dans une période de recul des flux touristiques en provenance d’Europe occidentale suite à la crise en Ukraine, cette stratégie apparaît tout à fait opportune dans la mesure où le marché touristique chinois est considérable.51. Le concept du tourisme rouge pourrait devenir une niche économique touristique, sous condition qu’il soit bien développé : la Russie, en tant que premier pays qui a ado pté le communisme, peut susciter l’intérêt des voyageurs chinois qui veulent suivre les traces de l’histoire communiste et découvrir en même temps un nouveau pays et une autre culture. En effet, les offres de tourisme rouge incluent souvent des éléments d’« ethnotourisme » qui mettent à l’honneur les traditions folkloriques locales. Dans l’Oblast d’Amour, une agence touristique propose par exemple une visite du centre touristique L a Russie ethnique (en russe : Этническая Россия ») dans lequel les les visiteurs peuvent faire connaissance des populations indigènes en Russie orientale52.

Conclusion

La stratégie touristique en Extrême-Orient russe vise de plus en plus à attirer des touristes chinois. Cela est dû à la fois à un déclin du nombre des touristes européens en Russie après la crise en Ukraine ainsi qu’au fait que le potentiel touristique chinois est très élevé et qu’il s’agit d’un marché très prometteur. En outre, la proximité géographique de l’Extrême-Orient russe et de la Chine est un grand avantage pour développer le tourisme transfrontalier.

Alors que depuis les dernières dizaines d’années, la Russie basculait souvent entre une politique de fermeture de sa frontière à une politique d’ouverture, on se trouve aujourd’hui dans une nouvelle période. Ainsi, en 2015 le port de Vladivostok a retrouvé un statut de port franc et jouit depuis d’un régime douanier particulier, ce qui permet aux touristes chinois de demander leurs visas en ligne sans devoir se déplacer dans un consulat.53. Cette ouverture est importante pour rendre l’Extrême-Orient attractif aux touristes chinois. Néanmoins, celle-ci comporte également des risques comme par exemple une augmentation du tourisme à valise (voir : chapitre 3 de ce travail). Selon une étude de 2017, 40% des touristes chinois ayant voyagé en Russie, estiment ne pas avoir été traités avec suffisamment de politesse par la population russe.54. Cette apparente inimitié peut s’expliquer par le fait que pour beaucoup de Russes la venue de ces touristes chinois est plus perçue comme une menace que comme une opportunité de diversification économique et de de développement à l’échelle régionale.

Autre motif de mécontentement : l’hébergement. Plus de 60% des touristes chinois se plaignent du logement dans lequel ils ont séjourné. Le problème n’est pas nouveau et remonte à l’époque soviétique. En effet comme le souligne plusieurs études, la Russie n’a pas développé pendant cette période d’hébergements adaptés pour les touristes de classe moyenne. Elle accuse aujourd’hui un retard sur les offres que proposent la majorité des pays occidentaux à l’intention de cette clientèle. 55 Pour répondre à ce défi, la construction de deux hôtels de luxe a été planifiée pour le sommet de la Coopération économique de l’Asie-Pacifique (APEC), mais les travaux avaient pris du retard et la construction de ces hôtels fût seulement terminée après le sommet 56. Cet incident témoigne d’une autre difficulté du développement touristique en Extrême-Orient : souvent, les projets immobiliers sont privés des conditions matérielles de leur réalisation ou, lorsque ce n’est pas le cas, sont livrés avec retard (pont sino-russe entre Blagovechtchensk et Heihe). Autre exemple, l’amputation de nombreux volets du projet touristique de « Zolotaja Milja » à Blagovechtchensk, faute d’investissements. 57.

En dépit de ces revers, l’Extrême-Orient russe se trouve à l’aube de son développement touristique. Grâce à la politique du « pivot vers l’Asie », cette région a profité de différents investissements qui ont une influence vertueuse sur le développement du tourisme sino-russe

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1 Khabarovsk et la plus grande ville en Extrême-Orient russe.

2Pavel, Minakir, « The Russian Far East: From a Colonial to a Borderland Economy », Stephen Kotkin et David Wolff (éd.), Rediscovering Russia in Asia: Siberia and the Russian Far East, M.E. Sharpe, 1995, p. 172-186.

3 Chang, Felix (éd.), Chinese migrants in Russia, Central Asia and Eastern Europe, Routledge, 2011.

4 Kraï situé à l’extrême sud de l’Extrême-Orient russe avec Vladivostok comme capitale.

5 « Tourist Information Center : Why do the Chinese tourists come to Primorye ? », Website of Tourism in Primorsky Region, 28th march 2017, <http://tour.primorsky.ru/en/news/tourist_information_center_why_do_the_chinese_tourists_come_to_primorye>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

6 Kosolapov, Alexander [etc.], « Analysis and Forecast of Tourist Traffic in the Russian Far East », International Journal of Applied Engineering Research, Vol. 11, Nr. 7, 2016, p. 5006.

7 On se réfère ici au tourisme étranger, mais aussi domestique.

8 Timothy, Dallen, « Relationships between Tourism and International Boundaries », Helmut Wachowiak (éd.), Tourism and Borders: Contemporary Issues, Policies and International Research, Routledge, 2006, p.10.

9 « Tourists visit Sino-Russian border gate in Manzhouli «, China.org.cn, 4th July 2012, <http://china.org.cn/travel/2012-07/04/content_25802993.htm>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

10 « Sino-Russian border island opens to Chinese tourists », Sina, 20th July 2011, <http://english.sina.com/life/2011/0720/381756.html>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

11 Timothy, « Relationships between Tourism and International Boundaries », op. cit., p. 10-11.

12 Idem., p. 11.

13 « Tourist Information Center : Why do the Chinese tourists come to Primorye ? », op. cit.

14 OECD Meeting of National Accounts Experts : A conceptual Framework for a Tourism Satellite Account, World Tourism Organization, Organisation de Coopération et de Développement Economiques, Septembre 1998, p. 1.

15 Saveliev, Igor, « Les nouveaux immigrants chinois sur le marché du travail russe : menace ou pari sur l’avenir ? », Nouvelles migrations chinoises et travail en Europe, Laurence Roulleau-Berger (éd.), Presses universitaires du Mirail, 2007, p. 55.

16 Larin, Victor, “Chinese in the Russian Far East: Regional views”, Tsuneo Akaha et Ana Vassilieva (éd.), Crossing National Borders : Human Migration issues in Northeast Asia, Paperback, 2005, p. 50.

17 Nyiri, Pal (éd.), China from the Inside Out : Fitting the People’s Republic into the World, Pluto Press, 2009, p. 98.

18 En 1994, les contrôles à la frontière sont renforcés et on rétablit le besoin de visa pour toutes les catégories professionnelles et pour tous les Chinois à l’exception des groups guides de touristes. En même temps, on procède à l’expulsion des résidents illégaux venus avec un visa touristique. (Voir : Saveliev, op. cit., p. 59).

19 Artl, Wolfgang, China’s Outbound Tourism: Contemporary Geographies of Leisure, Tourism and Mobility, Routledge, 2011, p. 41.

20 A côté des mesures fédérales, les régions de l’Extrême-Orient russe instauraient aussi des règles selon leur propre initiative pour diminuer la migration chinoise. Dans le kraï de Primorié par exemple, le nombre de « touristes » chinois, qui participaient pour la plupart au « shuttle trade », augmentait entre 1992 à 1996 de dix fois. Les autorités de Primorié publiaient donc un édit en août 1994 qui limitait le nombre des hôtels qui pouvaient accueillir des touristes étrangers et ils renforçaient les contrôles des groupes touristiques. En outre, dès la publication de l’édit, c’étaient les agences touristiques qui étaient tenues responsables pour assurer que les touristes chinois retournent dans leur pays d’origine selon la durée indiquée sur leur visa. Si cela n’était pas respecté, l’agence touristique n’avait plus le droit d’organiser des voyages de groupe en Russie orientale. (Voir : Wishnick, Elizabeth , « The Regional Dynamic in Russia’s Asia Policy in the 1990s”, Judith Thornton et Charles Ziegler (éd.), Russia’s Far East: A Region at Risk, The National Bureau of Asian Research, 2002, p. 297.

21 Ларин, Виктор, Тихоокеанская Россия в контексте внешней политики и международных отношений в АТР в начале XXI века, Владивосток Институт истории, археологии и этнографии, 2011, p. 108.

22 Larin, Victor, “Chinese in the Russian Far East: Regional views”, op. cit., p. 51.

23 „Государственная программа российской федерации „развитие культуры и туризма“ на 2013 – 2020 годы“, Ростуризм, «https://www.russiatourism.ru/contents/deyatelnost/programmyiproekty/gosudarstvennayaprogrammarossiyskoyfederatsiirazvitiekulturyiturizmana-2013-2020-gody/1/ «, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

24 Об утверждении Стратегии развития туризма в Российской Федерации на период до 2020 года, Правителбство российской федерации, Распоряжение от 31 мая 2014, accessible sur: <http://static.government.ru/media/files/41d4e55c9b1d8bca7b6a.pdf>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

25 Ли, Вэнь, « Китайско-российское сотрудничество в области туризма «, Россия и АТР, Nr. 3, 2011, p. 153, accessible sur: «https://cyberleninka.ru/article/n/kitayskorossiyskoesotrudnichestvovoblastiturizma «.

26 « Chinese Tourists spent 12% more in travelling abroad in 2016 “, World Tourism Organization UNWTO, 12th April 2017, <http://media.unwto.org/press-release/2017-04-12/chinese-tourists-spent-12-more-travelling-abroad-2016>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

27 Nasolomampionona, Rakotonanahary, “Profile of Chinese Outbound Tourists: Characteristics and Expenditures”, American Journal of Tourism Management, Vol. 3, Nr. 1, 2014, p. 27.

28 Andrades, Lidia, «  Destination competitiveness and tourism development in Russia : Issues and challenges », Tourism Management, Nr. 62, 2017, p. 362. Voir par rapport à ce sujet aussi l’article suivant : « Ukraine crisis hurts Russian tourism », Barents Observer, 8th May 2014, <http://barentsobserver.com/en/business/2014/05/ukraine-crisis-hurts-russian-tourism-08-05>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

29 En russe: « [А] строить мост для наших соседей Российская Федерация не желает, даже используя инвестиции китайской стороны ». Voir : « Мост через Амур из России в Китай : прощай, объезд в 3,5 тыс. км! », Строительство, op. cit.

30 « Welcome to the Russian Far East: Visa rules eased for 18 countries », The Siberian Times, 20th April 2017, <http://siberiantimes.com/other/others/news/welcome-to-the-russian-far-east-visa-rules-eased-for-18-countries/>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

31 « Free Port of Vladivostok: E-visa Application Process », The Ministry of Foreign Affairs of the Russian Federation Consular Department, <http://electronic-visa.kdmid.ru/index_en.html>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

32 Wishnick, Elizabeth, « Migration and economic security: Chinese labour migrants in the Russian Far East », Tsuneo Akaha et Ana Vassilieva (éd.), Crossing National Borders : Human Migration issues in Northeast Asia, Paperback, 2005, p. 77.

33 « Строительство моста над Амуром завершится к концу 2019 года », op.cit.

34« China’s Heihe attracts foreign tourists », CRIEnglish, 23 october 2016, <http://english.cri.cn/12394/2016/10/23/2281s943228.htm>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

35 « Manzhouli’s Russian Doll theme park plans ice and snow park expansion », blooloop, 21 July 2017, <https://blooloop.com/link/russian-doll-theme-park-manzhouli-china/>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

36 « Theme park helps boost Manzhouli’s economic outlook », China daily, 19th July 2017, <http://www.chinadaily.com.cn/business/2017-07/19/content_30164025.htm>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

37 Voir le site officiel du casino : Tigre de Cristal, https://www.worldcasinodirectory.com/casino/tigre-de-cristal, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

38 « Russian travel industry turns ‘China Friendly’ », Gbtimes, 1 may 2015, <https://gbtimes.com/russian-travel-industry-turns-china-friendly>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

39 Voir : « Russian travel industry turns ‘China Friendly’ », op. cit.

40 Мирошниченко, Ольга Валерьевна, « Международные туристские миграции как фактор интеграционных процессов между регионами России и Китая », УЕкС, Nr. 32, 2011, p. 15.

41 Mayorova, Olga, « Analyzing Sino-Russian border tourism cooperation », International Conference on Service Systems and Service Management (ICSSSM), 2017.

42 « Russia says to build cross-border aerial ropeway with China », Global Times, 21 august 2015, <http://www.globaltimes.cn/content/938377.shtml>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

43 Абрамова, Н7А., « Региональные практики соразвития РФ и КНР в пространстве приграничья », Современные проблемы науки и образования, Nr. 2, 2013, Disponible sur le site: <https://www.scienceeducation.ru/ru/article/view?id=8883>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

44 Takayama, Yoko, “Red Tourism in China”, Tetsuo Mochizuki, Shiho Maeda (éd.), India, Russia, China: Comparative Studies on Eurasian Culture and Society, Slavic Research Center, 2012, p. 113.

45 Voir par exemple le site suivant qui présente le projet du développement du tourisme rouge en Russie de l’agence de tourisme fédéral russe : Красный маршрут, <http://route.red>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

46 Джанджугазова, Елена Александровна, « Красный туризм в фокусе проблем развития российско-китайского экономического сотрудничества », op. cit., p. 9.

47 « В Маньчжурии завершился Китайско-Российский форум «Красный путь – мост дружбы »Радио Сибирь, 7th July 2017, <http://radiosibir.ru/vmanchzhuriizavershilsyakitayskorossiyskiyforumkrasnyyputmostdruzhby>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

48 « Tourist Information Center : Why do the Chinese tourists come to Primorye ? », op. cit.

49 « Как дальний Восток стал привлекательным для иностранных туристов », ТАСС, 30th november 2017, <http://tass.ru/obschestvo/4771319>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

50 « 36 тысяч туристов из Китая посетили Забайкальский край в 2017 году », Забайкальский край: официальный портал, 15th november 2017, <http://www.забайкальскийкрай.рф/news/2017/11/15/60504.html>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017]. Ainsi, il dit: « «Ни один другой регион в Сибири не может похвастаться теми местами показа, которые есть у нас. Это и бывшая женская гимназия № 4, где Мао Цзэдун и Чжоу Эньлай были приняты в пионеры. Место у минерального источника Молоковка, где две недели находился последний китайский император Пу И.»

51 Andrades, Lidia, « Destination competitiveness and tourism development in Russia : Issues and challenges », op. cit., p. 370.

52 Гикалова, А.И., « Развитие туризма в амурской области: проблемы и перспективы », Accessible sous: < http://projects.fa.ru/mnsk3/data/ObschegumanCaf/BlagoFEK/Gikalova.pdf>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

53 Voir : The Ministry of Foreign Affairs of the Russian Federation Consular department. Processing of an E-visa to visit the free port of Vladivostok, <https://evisa.kdmid.ru>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

54 Mayorova, Olga, « Analyzing Sino-Russian border tourism cooperation », op. cit., p. 3.

55 Andrades, Lidia, « Destination competitiveness and tourism development in Russia : Issues and challenges », p. 361.

56 « The new Vegas of the East? », BBC News, 15th July 2015, <http://www.bbc.com/news/magazine-33283695>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

57 « СТИ : Инвесторы опасаются вделываться в «золотую милю» Благовещенска », амур.инфо, 23d august 2017, <http://www.amur.info/news/2017/08/23/129125>, [accédé en ligne le 28 décembre 2017].

 

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